Thomas Werlet Leader du parti solidaire francais

NANTERRE, 3 nov 2009 (AFP) - Le chef d'un groupuscule au tribunal pour un tract antisioniste

Le fondateur d'un groupuscule antisioniste et ultranationaliste, Thomas Werlet, a comparu mardi au tribunal de Nanterre pour avoir conçu des tracts diffusés en septembre 2008, qui assimilaient le sionisme à la "gangrène" et appelaient à l'Intifada "à Paris comme à Gaza".

Poursuivi pour "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence nationale, raciale ou religieuse", le jeune homme de 26 ans, fondateur de "La droite socialiste", aujourd'hui dissoute, puis du mouvement "Parti solidaire français", a reconnu et assumé les faits.

En septembre 2008, la mairie UMP de Courbevoie (Hauts-de-Seine) avait porté plainte après l'apparition sur les murs de la ville d'adhésifs signés de "La "droite socialiste", où l'on pouvait lire: "Le sionisme, c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève" et "le sionisme, c'est la gangrène, à Paris comme à Gaza, Intifada".

"Je suis un peu surpris de me retrouver au tribunal pour un thème comme le sionisme", "un concept politique", s'est défendu le jeune homme, en expliquant que son tract reprenait à dessein un vieux slogan de la Confédération nationale du travail (CNT, syndicat anarcho-syndicaliste): "le fascisme, c'est la gangrène, on l'élimine ou en crève".

Il a également refusé de voir tout appel à la violence dans l'expression "à Paris comme à Gaza, Intifada". Son avocat, Me Jean Stévenin, a plaidé la relaxe.

Evoquant un personnage "un peu inquiétant", la procureure Marie-Christine Daubigney a estimé que les slogans pouvaient être assimilés à une "incitation à la violence contre le peuple juif" et a requis six mois de prison avec sursis et une privation de cinq ans des droits civiques.

Sur son site internet, le Parti solidaire français se veut "garant" de la "grandeur de la France", "antisioniste" et dénonce les droits de l'Homme comme une "création maçonnique".

La 14e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Nanterre rendra son jugement le 1er décembre, à 13H30.